L’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) fait preuve d’une résilience remarquable en annonçant une croissance économique de 6,2 % pour l’année 2024. Ce dynamisme témoigne de la vitalité des secteurs extractif, manufacturier et agricole au sein de la région, jetant des bases prometteuses pour les années à venir. Découvrons en détail les moteurs de cette croissance, les défis à surmonter et les projections futures.
Les moteurs d’une croissance solide
La progression économique de l’UEMOA est principalement alimentée par trois secteurs clés : l’extraction, la manufacture et l’agriculture. L’extraction de ressources naturelles joue un rôle crucial, notamment grâce à l’augmentation des exportations d’hydrocarbures. Le secteur manufacturier, quant à lui, bénéficie de l’amélioration des infrastructures et d’une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée. Parallèlement, l’agriculture continue d’être un pilier fondamental de l’économie locale, soutenue par des campagnes agricoles fructueuses.
Dynamisme industriel et manufacturier
L’essor du secteur manufacturier est attribué à l’amélioration des chaînes logistiques et à l’implantation de nouvelles unités industrielles. La diversification des produits manufacturés booste les exportations, contribuant ainsi à un meilleur équilibre de la balance commerciale. Les investissements directs étrangers augmentent, preuve de la confiance des investisseurs internationaux dans le potentiel industriel de la région.
Un secteur agricole en pleine expansion
L’agriculture, qui représente une part importante du PIB de l’UEMOA, bénéficie de conditions naturelles favorables et d’investissements dans les technologies agricoles. Les programmes de modernisation agricole visent à accroître la productivité et à réduire les pertes post-récolte, renforçant ainsi la sécurité alimentaire et stimulant les exportations de denrées alimentaires.
L’incidence de la baisse de l’inflation mondiale
La zone UEMOA profite également de la baisse de l’inflation mondiale, qui a chuté à 2,9 % au quatrième trimestre 2024. Cette diminution s’explique par la réduction des tensions sur les prix des denrées alimentaires, un élément crucial pour des économies où le coût de la vie est fortement influencé par le prix des produits de première nécessité. La stabilité des prix des matières premières sur le marché international contribue aussi à contenir l’inflation importée.
Impact sur le déficit budgétaire
Grâce à une meilleure gestion budgétaire, le déficit des États membres de l’UEMOA est passé de 6,2 % à 5,1 % du PIB entre 2023 et 2024. Cette réduction est le fruit d’efforts rigoureux pour renforcer les finances publiques, incluant la rationalisation des dépenses publiques et l’amélioration de la collecte fiscale. Ces mesures visent à créer un environnement économique plus stable et attractif pour les investissements étrangers.
Perspectives prometteuses pour 2025
En se projetant dans l’avenir, les perspectives économiques de l’UEMOA pour 2025 sont encourageantes. Le PIB devrait croître de 6,3 %, soutenu par des performances attendues des secteurs industriel et agricole. L’inflation devrait encore baisser, atteignant 2,7 %, grâce à une stabilisation continue des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.
Renforcement de la balance des paiements
Le solde global de la balance des paiements a engrangé un excédent de 3 013,9 milliards de francs CFA en 2024, et les projections pour 2025 restent optimistes avec un excédent anticipé de 1 702,3 milliards de francs CFA. Cette amélioration est attribuable à la réduction du déficit du compte courant et à l’accès renouvelé des États aux marchés internationaux de capitaux.
Défis et opportunités à venir
Malgré ces perspectives optimistes, l’UEMOA doit faire face à plusieurs défis, dont l’intégration régionale et la diversification économique. L’intégration économique accrue est essentielle pour renforcer la compétitivité de la région sur la scène mondiale. De plus, encourager la diversification économique par la promotion des industries naissantes et des services numériques peut diminuer la dépendance aux exportations de matières premières.
L’importance d’une bonne gouvernance
La gouvernance économique reste un défi majeur. Une gestion rigoureuse des politiques économiques et budgétaires, ainsi qu’une lutte efficace contre la corruption, sont cruciales pour soutenir la croissance durable. Les réformes structurelles doivent être poursuivies pour fortifier les institutions économiques et renforcer la confiance des investisseurs.
Conclusion
La croissance économique de la zone UEMOA pour 2024 est un signe prometteur d’une région en plein essor, capable de résister aux aléas économiques mondiaux. Bien que des défis subsistent, les opportunités d’un développement durable et inclusif sont à portée de main. En misant sur l’intégration régionale, la diversification économique et la bonne gouvernance, l’UEMOA peut espérer consolider ses acquis économiques et ouvrir une nouvelle ère de prospérité pour ses États membres.
Source : Senego
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