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Retards Service Ontario freinent transporteurs Windsor et coûtent cher

Some members of Windsor’s trucking industry say changes to the administration of Ontario’s international registration plan (IRP) program, which allows commercial trucks to cross the U.S. and provincial borders, has led to weeks-long delays costing them tens of thousands of dollars and making a period of economic uncertainty brought on by U.S. tariffs even more stressful.

Le secteur du transport routier de Windsor se trouve confronté à de sérieux défis en raison de la transition du programme de Permis d’Enregistrement International (IRP) vers Service Ontario. Cette évolution a mené à d’importants retards administratifs, causant des pertes financières substantielles pour les entreprises et exacerbant les incertitudes économiques déjà présentes dues aux tarifs douaniers imposés par les États-Unis. Alors que ces changements visent à offrir une plus grande modernité et efficacité, la réalité sur le terrain est bien différente, entraînant des implications profondes pour l’industrie du transport.

Complexité accrue du système et retards prolongés

Depuis le 3 mars, le transfert du programme IRP vers Service Ontario promet une délivrance des certificats sous cinq jours pour les applications impliquant dix camions ou moins. Toutefois, nombreux sont ceux, comme Hocine Hamimed, à n’avoir toujours pas reçu leurs plaques trois mois après leur demande. Hamimed, par exemple, a estimé ses pertes à environ 20 000 dollars, le forçant à chercher des emplois temporaires dans des entrepôts pour subvenir à ses besoins. Cette situation met en lumière les dysfonctionnements d’un système qui devait simplifier le processus, mais qui, en réalité, ralentit les opérations et coûte cher aux entreprises.

Impact économique et pénurie de main-d’œuvre

Pour les entreprises de transport comme Etlas Freight, dirigée par Marden Buerhan, l’enregistrement de nouvelles flottes est devenu un véritable casse-tête. En effet, sur neuf véhicules à enregistrer, seuls deux ont réussi à traverser le processus bureaucratique en plus de 60 jours. En outre, les retards d’enregistrement entraînent également une rotation élevée des conducteurs, qui choisissent de quitter leurs emplois face à l’incertitude, ce qui aggrave la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur. Ces difficultés s’ajoutent aux charges financières importantes, puisque chaque camion coûte entre 4 000 et 5 000 dollars par mois, que l’entreprise peine à amortir en raison des interruptions de service.

Les promesses de modernisation confrontées à la réalité

Même si le gouvernement de l’Ontario affirme que ce transfert vers Service Ontario représente une avancée vers une plus grande modernisation, les acteurs du secteur, comme Colleen Breault, consultante en conformité sécuritaire, soulignent le manque de préparation et les impacts négatifs sur leur activité. La centralisation du service a engendré une surcharge des systèmes en ligne, créant un sérieux goulet d’étranglement pour les entreprises qui cherchent à compléter leurs démarches administratives. La modernisation des processus doit donc être accompagnée d’un soutien logistique renforcé pour éviter de pénaliser les entreprises.

Perspectives à court et moyen terme

À court terme, le gouvernement de l’Ontario a accordé une prolongation des enregistrements expirant entre le 31 mars et le 31 mai, les plaques étant valides jusqu’au 30 juin. Cependant, cette solution semble plus symptomatique que curative. À moyen terme, si aucune mesure corrective n’est mise en place pour fluidifier le processus d’enregistrement, l’industrie du transport routier pourrait faire face à des contractions supplémentaires, exacerbant les fermetures d’entreprises déjà vulnérables à cause d’une conjoncture économique fragile.

Implications géopolitiques et économiques

Les frustrations suscitées par ce système entravent un secteur critique de l’économie canadienne, qui est aussi un rouage essentiel dans les relations économiques avec les États-Unis. Alors que le commerce transfrontalier nécessite une fluidité et une rapidité opérationnelle, les retards actuels pourraient affaiblir la compétitivité du Canada sur la scène internationale. À un moment où la résilience des chaînes d’approvisionnement est primordiale, les retards administratifs induits par cette transition posent un risque non négligeable pour le commerce international.

Financements et solutions potentielles

Pour atténuer ces problèmes, une révision approfondie du système, accompagnée d’une consultation avec les parties prenantes, pourrait déboucher sur des solutions viables. Cela inclut l’intégration de technologies avancées pour renforcer l’efficacité de Service Ontario, ainsi qu’un soutien financier temporaire aux entreprises frappées par ces retards. À plus long terme, apprendre des erreurs actuelles pourrait guider l’élaboration de politiques répondant mieux aux besoins d’une industrie vitale, mais complexe.

En somme, les réformes administratives récentes, bien qu’ambitieuses, présentent des implémentations chaotiques qui sapent les gains de modernité escomptés. Afin de maintenir sa compétitivité économique et la pérennité de ses entreprises locales, le gouvernement de l’Ontario devra apporter des ajustements significatifs pour restaurer la confiance des entrepreneurs et stabiliser un secteur déjà sous pression.

Source : Cbc

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