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« Chômage en Nouvelle-Zélande : Montée alarmante des Demandeurs d’Emploi »

Jobseeker numbers have risen by 29,000, reaching 211,000 recently.

Dans un contexte économique morose en Nouvelle-Zélande, l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi est un signal d’alarme évident. Alors que les discours officiels parlent de « signes de croissance », la réalité pour de nombreux travailleurs est bien différente. Une fois de plus, les files s’allongent devant les bureaux de Work and Income New Zealand (WINZ), indiquant une situation de précarité grandissante.

Une montée en flèche des chiffres du chômage

Depuis les dernières élections, le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale Jobseeker a bondi de 29 000, atteignant un record historique de 211 000. Ce chiffre contraste nettement avec les périodes précédentes, même lors de la crise du Covid-19, où l’économie avait reconnu une baisse relative du chômage. Ce phénomène met en exergue un paradoxe alarmant ; alors que les aspirations à de nouveaux emplois diminuent, le Gouvernement semble prioriser l’allégement des obligations envers les travailleurs déjà en poste.

Des indicateurs économiques préoccupants

La montée du chômage en Nouvelle-Zélande ne peut être dissociée de la stagnation des salaires et de la suppression de nombreux postes. Avec 40 000 emplois en moins par rapport à il y a 18 mois, dont 2 000 disparus rien qu’en avril dernier, l’économie néo-zélandaise montre des signes de ralentissement. L’objectif gouvernemental de réduire le nombre de demandeurs d’emploi à 140 000 semble inatteignable sans une stratégie claire.

Le Trésor prévoit d’ailleurs que, d’ici 2029, malgré les politiques actuelles, les chiffres des demandeurs d’emploi pourraient encore s’élever à 194 000, laissant le taux de chômage à des niveaux supérieurs à ceux enregistrés lors de l’entrée en fonction du gouvernement actuel.

Un besoin urgent de réformes structurelles

La nécessaire révision des politiques économiques est inévitable. Cependant, au lieu de proposer des solutions à long terme, les mesures actuelles se concentrent sur des sanctions accrues pour les bénéficiaires de l’aide sociale, laissant de nombreux travailleurs dans un état d’incertitude financière. En particulier, les travailleurs touchant le salaire minimum, qui ont subi deux augmentations consécutives inférieures à l’inflation, voient leur pouvoir d’achat s’effriter.

Les décisions récentes, telles que l’annulation de projets d’infrastructure cruciaux et la suppression de l’équité salariale pour certaines catégories de travailleurs, exacerbent cette situation. Ces choix politiques non seulement diminuent la croissance économique, mais entravent également la fiscalité, générant un déficit croissant que même l’exécutif peine à juguler.

Implications géopolitiques et projections futures

Dans une perspective plus large, ces développements ne sont pas de bons augures pour la compétitivité internationale de la Nouvelle-Zélande. Une main-d’œuvre sous-évaluée et un taux de chômage élevé peuvent décourager les investissements étrangers, réduisant la capacité du pays à s’intégrer efficacement dans les chaînes de valeur mondiales.

Pour inverser cette tendance, une réorientation vers des investissements stratégiques dans l’infrastructure, l’éducation et les technologies émergentes est impérative. Si le gouvernement réussit à dynamiser ces secteurs, il pourrait espérer une réduction significative du chômage d’ici la fin de la décennie, avec un retour à un marché du travail plus équilibré.

Une économie en quête de réajustement

La situation actuelle nécessite non seulement une réaction économique immédiate mais aussi une réflexion approfondie sur la restructuration du modèle économique néo-zélandais. L’objectif devrait être de restaurer la confiance des travailleurs et des investisseurs, tout en contribuant à un développement durable et équitable. Cette transition pourrait prendre plusieurs années, mais avec des politiques bien ciblées et la mobilisation des ressources nécessaires, la résilience économique du pays pourrait en être renforcée de manière significative.

Face à ces défis, il est essentiel d’engager un dialogue national proactive entre le gouvernement, les syndicats, et le secteur privé pour construire un avenir économique stable et prospère.

Source : Nzherald

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