Economists expect the recovery continued during the first quarter of the year.
Dans un contexte économique mondial marqué par une incertitude persistante, la croissance du PIB néo-zélandais au premier trimestre 2025 surprend positivement. Initialement prévu à 0,4 % par la Banque de Réserve de Nouvelle-Zélande (RBNZ), le PIB s’élèverait finalement à 0,7 %, selon les dernières projections des économistes. Ce dynamisme inattendu pourrait bien influencer la politique monétaire à court terme, notamment le maintien ou l’ajustement des taux d’intérêt.
Une Croissance Stimulée par le Secteur Primaire et Manufacturier
La vigueur de la croissance économique de la Nouvelle-Zélande durant cette période repose largement sur le secteur primaire et l’industrie manufacturière. Les exportations de produits laitiers, de viande et de fruits ont connu un début d’année robuste, conduisant à cette performance mieux qu’espérée. En effet, un rapport gouvernemental anticipe désormais que les revenus d’exportation atteindront 59,9 milliards de dollars d’ici juin 2025, soit 3 milliards de plus que les précédentes projections de décembre.
Le secteur de la construction, bien qu’ayant souffert ces dernières années, montre également des signes de stabilisation, ce qui contribue à soutenir la production de biens. Toutefois, le secteur des services demeure inégal, avec un tourisme résilient soutenant une partie de l’économie, tandis que certains services publics continuent de rencontrer des difficultés.
Régime Monétaire : Quels Scenarii pour la RBNZ ?
L’anticipation d’un rebond plus important que prévu pourrait changer la donne pour la politique monétaire. ANZ met en garde sur le fait qu’une croissance au-dessus de 0,4 % pourrait inciter la RBNZ à reconsidérer une pause dans son cycle de réduction des taux lors de la réunion de juillet. Cette dynamique pourrait signaler une force sous-jacente plus vigoureuse de l’économie, même si elle demeure globalement en phase de reprise après une sévère récession.
L’analyse de Westpac rejoint ce pessimisme prudent. Malgré une croissance revue à la hausse à 0,7 %, le marché continue de fonctionner avec une capacité inexploitée signifiante, nécessitant une période prolongée de croissance soutenue avant de générer une pression inflationniste significative.
Les Risques Géopolitiques et l’Exposition Commerciale
Une composante essentielle de l’analyse économique actuelle est la vulnérabilité de la Nouvelle-Zélande face aux tensions géopolitiques, notamment aux États-Unis et en Chine, qui représentent à elles deux environ 37 % de ses exportations totales. La dépendance à ces marchés souligne le besoin d’une diversification accrue pour atténuer les risques liés à des éventuels conflits commerciaux.
Les économistes préviennent que les prix des exportations, bien qu’actuellement favorables, pourraient ne pas se maintenir face à d’éventuelles pistes de tarifs douaniers. Cette exposition représente un défi majeur pour le futur paysage économique du pays.
Perspectives Futures : Vers Une Politique Plus Serrée ou Un Maintien de Cap ?
La question reste de savoir si la RBNZ optera pour un statu quo concernant les taux d’intérêt lors de sa réunion prévue au mois de juillet. Les prévisions économiques, combinées aux indicateurs sectoriels plus solides qu’anticipés, offrent une fenêtre à l’autorité monétaire pour réévaluer sa stratégie. Cependant, l’économie devant encore faire face à une incertitude globale, des mesures prudentes et des prévisions basées sur des données à jour seront cruciales.
BNZ, en prévoyant deux réductions supplémentaires du taux officiel à 2,75 %, reconnaît les risques grandissants d’une pause en juillet, soulignant le besoin d’une analyse nuancée des facteurs nationaux et internationaux. En conclusion, la croissance néo-zélandaise présente une lueur d’espoir dans un océan de défis, mais elle reste fragile et sujette à des fluctuations externes et internes.
L’évolution économique de la Nouvelle-Zélande dépendra fortement de sa capacité à naviguer dans ce paysage global complexe et de l’efficacité de ses politiques internes pour soutenir une croissance durable. La vigilance reste de mise, avec un accent particulier sur l’adaptation stratégique aux variables économiques mondiales.
Source : Nzherald
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