The FTSE 100 has broken through the 9,000-point barrier for the first time amid shrinking GDP growth and rising inflation and unemployment. What’s the reason?
Au cœur d’une économie britannique vacillante, la vigueur du FTSE 100 intrigue de nombreux observateurs. Alors que des secteurs comme la restauration et l’automobile annoncent des réductions d’effectifs significatives, l’indice boursier phare du Royaume-Uni a atteint des sommets historiques, s’approchant de la barre des 9 000 points. Cette contradiction apparente entre la santé économique nationale et la performance boursière internationale soulève des questions cruciales sur les dynamiques sous-jacentes à l’œuvre. Analysons les raisons de cette disparité et ce qu’elle pourrait signifier pour l’avenir.
La résilience du FTSE 100
Le FTSE 100, souvent qualifié de « Jurassic Park » en raison de sa forte concentration de secteurs traditionnels tels que l’énergie, les mines, la défense et les banques, a connu une progression impressionnante cette année. Cette performance est due en partie à la rotation des investisseurs vers ces secteurs, dans un contexte de hausse des taux d’intérêt qui augmente la rentabilité des banques, et d’une demande accrue pour les valeurs de défense en réponse aux appels de Trump pour une augmentation des dépenses militaires en Europe.
Une économie britannique en difficulté
Contrairement à ce que pourrait laisser penser l’essor du FTSE 100, l’économie britannique montre des signes de ralentissement. Des entreprises telles que Jaguar Land Rover annoncent des licenciements, et les données récentes indiquent une contraction de l’économie en mai. Le marché de l’emploi est préoccupé, le taux de chômage ayant atteint 4,7 % et les offres d’emploi diminuant.
Les facteurs externes influençant le FTSE
La particularité du FTSE 100 est qu’il n’est pas nécessairement un reflet direct de l’économie britannique. Environ 70 % des revenus des entreprises cotées proviennent de l’étranger, ce qui permet à l’indice de s’extraire des turbulences économiques locales. Lorsque la livre sterling est faible par rapport au dollar, cela profite aux entreprises exportatrices britanniques, rendant leurs actions plus attractives pour les investisseurs étrangers. À l’inverse, une livre plus forte pourrait réduire cet attrait même si, récemment, le renforcement de la livre n’a pas freiné l’engouement des investisseurs américains pour les actions britanniques, soutenant ainsi la hausse du FTSE.
Comparaisons avec les marchés internationaux
Sur le plan international, le FTSE 100 se distingue par sa valorisation relativement basse. Avec un ratio cours/bénéfice de 12,5, il se révèle nettement moins cher que des indices comme le S&P 500 aux États-Unis. Cette sous-évaluation perçue a contribué à attirer davantage d’investissements, permettant au FTSE de rivaliser avec des indices internationaux comme le Dax allemand, qui a aussi bénéficié de politiques fiscales favorables et d’une augmentation des dépenses publiques.
Perspectives pour l’avenir
À l’horizon, le FTSE 100 pourrait poursuivre sa progression si les taux d’intérêt restent élevés, incitant les investisseurs à miser sur les actions plutôt que sur des comptes épargne peu rémunérateurs. Cependant, la situation dépendra en grande partie de l’évolution macroéconomique mondiale et des politiques monétaires. Une baisse des taux par la Banque d’Angleterre pourrait influencer les marchés en incitant à une reprise des dépenses des ménages, même si elle pourrait également réduire l’attractivité des actions britanniques.
En somme, bien que le FTSE 100 apparaisse comme un oasis de dynamisme au sein d’une économie britannique flétrissante, cette situation met en lumière la déconnexion entre les marchés financiers et l’économie réelle. Pour les investisseurs, la prudence reste de mise alors qu’ils naviguent dans un paysage économique incertain, influencé autant par des forces globales que par les politiques locales. Dans ce climat complexe, la compréhension des facteurs sous-jacents et des implications à long terme est essentielle pour anticiper les mouvements futurs du marché.
Source : The Times
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